Comment réussir rapidement ses mélanges de couleurs à l'aquarelle
On est parti comme ça, la fleur au pinceau, et on s’aperçoit qu’en fait, c’est pas la bonne couleur, et que les couleurs ne vont pas ensemble, ne se marient pas bien. Typiquement on veut faire un coucher de soleil, donc on met du jaune pour le coucher de soleil, et du bleu pour le ciel, et au final quand ça se mélange, bah oui, ça fait du vert. On peut éviter de cacher son papier et son temps avec un peu de méthode.
Pour réussir rapidement ses mélanges de couleurs à l’aquarelle, il y a quelques étapes simples.
- Bien connaitre ses couleurs
- Ne pas avoir trop de couleurs
- faire des collections de mélanges pour ne pas avoir tout le temps a recommencer.
- essayer ses mélanges de couleur sur sa palette ( en utilisant la trichromie pour plus de facilité
- vérifier sur le papier
Bien connaitre ses couleurs
Plus vous savez comment vos couleurs se comportent dans l’absolu et dans les mélanges, plus vous êtes à même de maîtriser ses mélanges et d’obtenir la couleur que vous voulez. Connaître son degré de transparence, son intensité, sa granularité, sa fluidité, si elle est teintante ou pas… mais aussi comment elle se comporte avec chacune de vos autres couleurs, comment elles vont se mélanger, quelle couleur elles vont donner, avec quelle fluidité etc..
Ne pas avoir trop de couleurs
Ne pas avoir trop de couleurs On a toujours trop de couleur. Quand on est débutant on se dit que si on a les bonnes couleurs ça va bien se passer donc on en achète plein, et et du coup on est totalement paumé, on a des mélanges boueux… et quand vous êtes professionnel, vous vous dîtes que vous pouvez pas passer à côté de telle ou telle nouvelle couleur, que vous allez utiliser une fois et laisser au fond du tiroir.
En fait, on la vraie bonne pratique c’est d’avoir le moins possible de couleur.
Personnellement, je pars d’une base de trichromie c’est-à-dire un jaune un bleu et un rouge, sauf que je prends un bleu chaud et un bleu froid, un rouge chaud et un rouge froid. J’ajoute un orange, parce que le mélange entre le jaune et le rouge est un peu plus terne que l’orange. À ces six couleurs, j’ajoute un autre ou un terre de sienne naturelle, un terre de sienne brûlée, et un vert turquoise clair, parce que je l’aime bien et qu’elle est très difficile à obtenir à partir de mélange.
Quand je veux compliquer les choses je peux créer une base trichromie que clairs et une base trichromie foncée, mais je parlerai de ça une autre fois
faire des collections de mélanges pour ne pas avoir tout le temps a recommencer.
Quand on veut créer une couleur un peu particulière, on a plusieurs solutions :
la première c’est d’essayer toutes les couleurs qu’on a achetées les unes avec les autres pour voir ce que ça fait. Ce que ça fait surtout, c’est qu’on perd pas mal de temps. Donc plutôt que de réinventer la roue à chaque fois, quand j’essaye un mélange de couleurs, je note à côté les couleurs que j’ai utilisées et je découpe mon échantillon pour le mettre dans ma collection, un classeur avec des pochettes transparentes
Essayer ses mélanges de couleur sur sa palette
Le premier stade pour tester ses mélanges de couleurs, c’est de les tester sur sa palette, ça prend cinq secondes, si le résultat n’est pas bon, on peut l’ajuster très facilement. Je prends, dès que j’y pense, un petit pinceau, on est en phase de production industrielle mais en phase de test, et plus on va prendre un gros pinceau que l’on va prendre de couleur plus changeait la couleur va être difficile et demandera plus de quantité de couleur…
Dans le meilleur des mondes, quand j’ai un cerveau, je prends d’abord la couleur claire, puis la couleur plus foncée ou plus intense. Si je commence par la couleur la plus intense, elle va polluer ma couleur claire, et je serais de toute façon obligé de mettre beaucoup plus de couleur claire pour changer ma couleur intense.
Quand je n’arrive pas du premier coup à faire le mélange de couleurs que je veux, ce qui est parfaitement normal, j’ajuste à la marge ma couleur, c’est-à-dire que je pose la couleur d’ajustement à côté, et que je mélange progressivement les deux, ce qui me permet beaucoup plus facilement d’arriver au mélange que je veux.
Une fois que j’ai trouvé le bon mélange, je prends un pinceau plus gros et je prépare mon mélange de couleurs en plus grande quantité. Mais attention, je ne mélange pas mes couleurs sur la palette je les laisse les unes à côté des autres je ne les mélangerais que sur le papier, et en faite je ferai en sorte qu’elle se mélange toute seule ce qui rendra la couleur beaucoup plus vivante est beaucoup plus variée.
Vérifier sur le papier.
La couleur sur la palette c’est une chose, la couleur sur le papier peut se comporter légèrement différemment, et donc je fais toujours un test sur un bout de papier si possible de la même marque et du même modèle que celui que je vais employer pour l’aquarelle, et dans l’idéal, j’attends que le papier sèche parce que la couleur mouillée et la couleur sèche ne sont pas toujours les mêmes.
Comment se servir du cercle chromatique pour mélanger ses couleurs.
Le principe de trichromie et le cercle chromatique sont des outils. Ne vous en servez jamais comme d’une règle absolue, parce que vous allez voir que dans la pratique les choses peuvent être assez différentes.
Ceci posé, ces outils permettent de déterminer à peu près quelle deuxième couleur mélanger à la première couleur pour faire le mélange souhaité.
Si on prend le principe de trichromie, pour faire un gris, il suffit à partir d’une couleur, de prendre les deux autres. Par exemple si on a un jaune, pour faire un gris, il faut prendre sa couleur complémentaire, c’est-à-dire un violet, soit un mélange de bleu et de rouge. Si on veut faire un verre c’est-à-dire une couleur secondaire, on a qu’à mélanger de couleur, un jaune et un bleu. Plus d’explications dans un autre article
Pour le cercle chromatique, il suffit de tracer une droite entre les deux couleurs que l’on veut mélanger pour avoir, à peu près, la couleur de mélange que l’on va obtenir.
conclusion
Avec deux trois connaissances théoriques, un peu de méthode, et de la pratique, indispensable, vous allez rapidement réussir vos mélanges de couleurs.
Une chose quand même, le gros problème du mélange de couleurs c’est de savoir quelle couleur on veut faire exactement, et ça ça prend beaucoup plus de temps. Il faut éduquer son œil son cerveau avoir la vraie couleur et pas celle qu’on s’imagine. Je vois souvent par exemple les élèves débutants faire une pelouse avec un vert très brillant et uniforme, parce que notre cerveau il nous dit c’est une pelouse donc c’est vert, et l’arrêt de se poser la question de savoir quelle couleur c’est vraiment parce qu’il crois y avoir répondu. Si vous voulez que j’en parle dans un autre article n’hésitez pas à me laisser un petit message
Je suis Joel Tenzin, artiste peintre , j’adore peindre en plein air. souvent des aquarelles, mais pas que.
Je suis né à Grenoble. Aujourd’hui, j’habite à Bordeaux.
J’ai exposé, eu des prix, des diplômes et des medailles un peu partout dans le monde. C’était amusant, surtout au début. Au bout d’un moment, faire le pingouin sur une scene a attendre la medaille et surtout la fin du discours de l’autorité locale, ca lasse.
J’enseigne depuis plus de trente ans, dans des écoles, des structures variées,un peu partout sur la planete… ou dans mon atelier, et, depuis le covid, en ligne. au dernier recensement, ca fait plus de 1800 eleves.
Pour en savoir trop sur Joel Tenzin, c’est par là
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